Fichier à imprimer – Carême 2010 – 21 mars au 27 mars – La société
Lecture
Promesse du nouvel exode – Esaïe 43.16-21
« Ainsi parle le Seigneur, lui qui fit une route à travers la mer, un sentier au milieu des eaux puissantes, lui qui mit en campagne des chars et des chevaux, des troupes et de puissants guerriers ; et les voilà couchés pour ne plus se relever, ils se sont éteints, ils se sont consumés comme une mèche.
Le Seigneur dit : ‘Ne vous souvenez plus d’autrefois, ne songez plus au passé. Voici que je fais un monde nouveau : il germe déjà, ne le voyez-vous pas ? Oui, je vais faire passer une route dans le désert, des fleuves dans les lieux arides. Les bêtes sauvages me rendront gloire – les chacals et les autruches – parce que j’aurai fait couler de l’eau dans le désert, des fleuves dans les lieux arides, pour désaltérer le peuple, mon élu. Ce peuple que j’ai formé pour moi redira ma louange.’ »
Autres lectures
- 1erLe Seigneur a fait des merveilles
Ps 125.1-6 - 2èmeRenoncer à tout pour être avec le Christ Phil 3.8-14
- 3ème« Va et ne pèche plus »
Jean 8.1-11
Réflexion
Notre Dieu est le Dieu de l’impossible : faire passer un peuple dans les flots, ou faire surgir des fleuves dans le désert, c’est humainement impossible, inconcevable et fou… Mais pas pour Dieu !
Nous ne devons pas nous laisser limiter, conditionner par les expériences négatives passées et en rester là passifs, désabusés et cyniques. S’il est juste de ne pas s’illusionner, et d’apprendre de l’histoire et de l’expérience, s’il est sage de rester critique face aux « promesses » politiques, économiques ou idéologiques, il est nécessaire et bon de garder l’espérance, d’espérer des changements.
Oui, Dieu demeure le maître de l’histoire, malgré les apparences contraires. Il veut se susciter un peuple et en prendre soin, un peuple issu de toutes les nations, un peuple multiculturel et multilingue. Ce peuple est constitué des assoiffés et des affamés de justice (Matt. 5.6). Ce n’est pas un peuple passif, mais un peuple dont l’espérance permet de se mettre en route, de se mettre à l’œuvre pour témoigner de Dieu. Parce que l’espérance rend entreprenant et créatif !
Psaume 125: 1-6
Le Seigneur a fait merveille : nous voici dans la joie
Quand le Seigneur
ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve!
Alors notre bouche était
pleine de rires,
nous poussions des cris de joie;
Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles
fait pour eux le Seigneur!»
Quelles merveilles le Seigneur
fit pour nous
nous étions en grande fête!
Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie :
Il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence;
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.
Questions
Tout ce que nous avons vient de Dieu. Il nous fait confiance pour bien nous occuper de ce qu’il nous donne (Ge 2.15 et 9.3) et pour bien l’utiliser (1 Pi 4.10).
- En quoi l’espérance peut-elle être fondatrice d’un engagement ? Dans quel domaine le vis-tu ?
- Nos situations désespérées (individuelles, familiales, sociales, institutionnelles, culturelles) sont autant de déserts que Dieu peut visiter. Crois-tu cela ? Pourquoi (pas) ?
- Avons-nous des exemples de situations historiques récentes où un monde nouveau a émergé ? Qu’est-ce qui empêche que cela se produise encore ?
Renoncement et engagement
Nous pouvons espérer un monde nouveau et semer dès aujourd’hui des semences de changement, aussi modestes soient-elles.
Pour commencer, nous te recommandons de te limiter à un renoncement et un engagement et de les appliquer pendant une semaine.
Je renonce à…
- à quelques minutes de « loisir » pour intercéder pour les différentes sphères de la société (familles, gouvernement, administration, culture, formation, entreprises), sachant que Dieu est à l’œuvre encore et toujours ;
- à diaboliser l’autre (celui de l’autre parti politique, de l’autre culture, de l’autre religion, de l’autre arrière-plan) ; au contraire, je cherche à le connaître, à le comprendre et à l’apprécier pour sa contribution à la diversité politique, culturelle, religieuse et socio-économique de notre pays
Je m’engage à…
- à encourager et à soutenir une démarche de médiation, de réconciliation et de pacification dans notre société ;
- à m’entraîner à devenir une personne de dialogue, de paix et de réconciliation ;
- dans une action citoyenne concrète (bénévolat associatif, engagement politique, engagement professionnel d’utilité publique).
Prochains pas
Un bel exemple de réconciliation :
Camps Musalaha: camps de réconciliation entre chrétiens juifs et palestiniens. Aura lieu en Suisse en 2010.
www.portesouvertes.ch
Auteurs
Eric Divernois, Loye VS